Une constellation de phénomènes vitaux • Anthony Marra

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J’ai découvert ce roman totalement par hasard, en flânant dans une librairie. La couverture, le résumé, les critiques, tout m’a incité à avoir envie de le lire, et je remercie beaucoup les éditions JC Lattès de m’avoir permis de lire ce roman.

Résumé …

Dans un village enneigé de Tchétchénie, Havaa, une fillette de huit ans, regarde, cachée dans les bois, les soldats russes emmener en pleine nuit son père, accusé d’aider les rebelles. De l’autre côte de la rue, Akhmed, son voisin et ami de sa famille, observe lui aussi la scène, craignant le pire pour l’enfant quand les soldats mettent le feu à la maison. Mais quand il trouve Havaa tapie dans la forêt avec une étrange valise bleue, il prend une décision qui va bouleverser leur vie. Il va chercher refuge dans un hôpital abandonné où il ne reste qu’une femme pour soigner les blessés, Sonja Rabina. À la fois récit d’un sacrifice et exploration du pouvoir de l’amour en temps de guerre, Une constellation de phénomènes vitaux est surtout une œuvre portée par le souffle profond de la compassion, vers ce qui doit être et ce qui demeure.

Mon avis …

Cette chronique est très difficile à rédiger car mon ressenti sur ce roman est très contradictoire et complexe. J’ai la certitude que c’est un roman qui va me marquer à vie, et j’ai pourtant eu par moments beaucoup de difficultés à avancer dans ma lecture. C’est un roman qui est très très dense, et c’est loin d’être une lecture facile parce que l’auteur nous offre 440 pages extrêmement riches.

Une constellation de phénomènes vitaux est une lecture difficile parce qu’elle nous décrit le quotidien du peuple tchétchène et les guerres que le pays a pu subir au fil des années. L’auteur a placé son roman en 2004, mais certains chapitres se déroulent des années auparavant, jusqu’en 1994. Cette période de dix ans nous permet d’assister à un pays qui survit, de nous faire rencontrer plusieurs personnages dont les vies vont s’entrecroiser sans même qu’ils s’en rendent parfois compte.

Au centre de ce roman, il y a Havaa, une petite fille qui voit son père disparaitre, et j’ai immédiatement eu beaucoup d’attachement pour cette dernière. Je m’attendais cependant à ce qu’elle prenne plus de place dans l’histoire, car elle reste au second plan pendant toute la durée du roman. Et pourtant, on sent qu’elle est le seul lien qui maintient chaque personnage à la vie, qui permet d’envisager un avenir, parce qu’elle représente l’humanité qu’ils ont tous perdue.

C’est un roman difficile parce qu’il est réaliste dans tout ce qu’il nous décrit. Je connaissais très peu de choses sur ce pays et sur son peuple, et ce roman est pour cela une vraie source d’informations, de détails. J’ai parfois été perdue par la densité de son contenu, par les vies des différents personnages et les époques qui s’entremêlent. Pourtant, je crois que c’est un livre important parce qu’il nous apprend énormément d’aspects de l’histoire qui sont ignorés et parce qu’il est très bien écrit. Je comprends totalement son succès et je suis très heureuse de l’avoir lu car j’ai appris beaucoup et j’ai été profondément marquée par cette histoire et ses personnages, par ce pays où la vie n’est presque plus, et où pourtant quelques êtres humains tentent encore de survivre.

Pour résumer …

Un roman difficile et d’une densité impressionnante. On apprend énormément de choses sur ce pays et sur ce peuple qui tente de survivre malgré la guerre. Cette petite fille qui ramène de la vie, de l’humanité dans la vie des personnages est une véritable lumière d’espoir, et c’est un roman qui touche et qui marque forcément.

Ma note : ★★★★★☆
(15/20)

10 réflexions sur “Une constellation de phénomènes vitaux • Anthony Marra

  1. J’ai acquis ce livre dès que tu en as parlé ici sur le blog, et ton article me donne très envie de le lire, quand j’aurai du temps et de l’énergie pour me concentrer sur cette lecture qui a l’air vraiment belle !

  2. J’aurais aimer lire se livre mais je pense qu’il seras beaucoup trop compliquer en plus de cela je n’arrive pas a le situer historiquement. Je voudrais savoir si tu a lu Flocon d’amour de Jhonn Green ?

    1. Il se déroule entre 1994 et 2004, on assiste donc aux guerres de Tchétchénie. C’est effectivement un livre compliqué mais qui nous aide à comprendre justement. Non, je ne l’ai pas lu celui-ci 🙂

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