Moi, la grosse • Matteo Cellini

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Voici un roman que j’ai tout d’abord trouvé très joliment illustré sur sa couverture et qui m’a intéressée par son résumé. Merci aux éditions Presses de la Cité de m’avoir permis de faire cette jolie découverte.

Résumé …

Caterina est une jeune italienne spirituelle et intelligente. Caterina a une famille qu’elle adore. Mais Caterina, à l’instar de ses parents et de ses frères, est grosse. Très grosse. Et ses kilos en trop l’empêchent d’exister. Selon sa conception binaire du monde – les obèses d’un côté, les « personnes » de l’autre – elle est une « non-personne ». A peine sort-elle de chez elle qu’elle s’arme d’une carapace blindée lui permettant d’ignorer tous les commentaires, toutes les plaisanteries, dont elle pourrait être la cible. Elle anticipe tout. Pour ne pas aggraver son dossier qui pèse déjà trop lourd sur la balance, elle fait en sorte d’être la meilleure de la classe, de n’être jamais malade, jamais en retard, toujours bien habillée… bref, de ne jamais faire le moindre remous. Aussi, quand ses parents décident d’organiser une grande fête pour son dix-huitième anniversaire, c’est la panique.

Mon avis …

Je suis vraiment ravie d’avoir eu la curiosité de lire ce livre qui, en plus, me réconcilie avec les auteurs italiens car ce fut une très jolie lecture, une belle surprise avec cette histoire parfois douloureuse mais souvent émouvante.

J’ai aimé suivre Caterina, cette jeune fille mal dans sa peau qui s’empêche de vivre en raison de son surpoids. Le regard des autres l’obsède avec cette impression constante qu’elle est observée, critiquée, jugée, sujette à des moqueries en tout genre. Car c’est cette sensation d’être sans cesse regardée qui remplit la vie de Caterina, qui lui empoisonne l’existence et qui pourtant n’existe bien souvent que dans sa tête. Elle se ferme ainsi aux autres, partant du principe qu’elle ne peut intéresser personne. Cependant, Caterina est entourée, et cela va à peu près tout changer.

Son quotidien m’a fait beaucoup de peine parce que j’ai vécu ses souffrances, son mal-être, sa douleur et on sent à quel point la confiance en soi est primordiale. Parce que ça peut changer le quotidien, parce que ça permet de s’accepter et donc de s’ouvrir aux autres. Parce qu’une personne n’est pas seulement faite de son physique, mais d’une multitude de caractéristiques et que la beauté est subjective, que chacun peut trouver en l’autre quelque chose qui le touche, une partie à laquelle il sera sensible.

Ce roman traite de l’acceptation de soi et j’ai été très touchée voire émue par Caterina et sa famille, par son quotidien et sa prise de conscience de ce qui l’entoure, du fait qu’elle peut être appréciée, avoir des amis et être aimée de sa famille, être aimée pour ce qu’elle est. C’est vraiment un très joli roman qui se lit en une journée et qui fait du bien. Parce qu’il nous rappelle que chacun est unique et que chacun peut être aimé pour ce qu’il est vraiment.

Pour résumer …

Un roman court qui fait du bien en traitant de l’acceptation de soi par le biais du personnage de Caterina. J’ai été émue par cette jeune fille et par son mal-être mais aussi par le message du livre sur l’importance de s’aimer et de s’accepter parce que chacun est unique et beau à sa manière.

Ma note : ★★★★★☆
(16/20)

13 réflexions sur “Moi, la grosse • Matteo Cellini

  1. Encore une fois, tu me donnes envie de lire un livre dont je n’avais jamais entendu parler. Merci !!
    Si tu as envie de continuer à te réconcilier avec la littérature italienne, tu peux te jeter sans crainte sur « Mon hiver à Zéroland » de Paola Predicatori (chez Les Escales), c’est un très beau roman !!

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